Votre enfant déteste les légumes ? Il refuse catégoriquement de les manger. Vous ne parvenez pas à lui faire manger des légumes sans que ça finisse en pleurs et cris.
Vous avez l’impression d’avoir déjà TOUT essayé : les mots-doux, le chantage, les punitions, « la cuillère pour maman », les légumes cachés (que votre enfant détecte à chaque fois). Et rien n’y fait : votre enfant garde fermement la bouche close devant les brocolis et les haricots.
Sachez tout d’abord qu’il n’y a pas de recette miracle… sinon, ça se saurait !
Le meilleur conseil que je peux vous donner pour faire manger des légumes à votre enfant : faire preuve de patience et de persévérance.
Mais pas de panique ! Je ne vais pas vous laisser avec ça.
Je vais vous partager ici 10 astuces faciles à mettre en place pour que votre enfant accepte de goûter les légumes… et pourquoi pas, de les manger avec plaisir !
Pourquoi les enfants refusent de manger les légumes
Les enfants sont en pleine croissance. Vous clignez à peine des yeux qu’ils ont grandi de 10 cm.
Pour cette raison, leur corps recherche les aliments les plus énergétiques et les plus riches en calories. Les enfants raffolent des féculents (comme les pâtes) et des biscuits…
… et les légumes n’en font pas partie.
Les enfants ont également de l’appétence pour les saveurs salées et sucrées… et à nouveau, les légumes en sont exclus.
Et, pour en rajouter une couche : les enfants critiquent leur apparence, leur saveur, leur texture, leur goût…
Quand ils goûtent un morceau, ils ne savent pas vraiment à quoi s’attendre : le goût peut varier en fonction de la maturité du légume, de sa cuisson, sa préparation… tandis qu’un Oréo sera toujours un Oréo : même apparence, même goût…. Donc, 100% sécure.
Comme pour l’apprentissage de la propreté, de l’habillage, de la lecture, etc., la diversité de l’alimentation s’apprend aussi avec le temps (et la patience).
Je vous partage ici 10 astuces que vous pouvez utilise dès aujourd’hui :
10 astuces pour faire manger des légumes à votre enfant
1. Mangez vous-mêmes des légumes
Je ne pouvais pas passer cette astuce sous silence.
Vous êtes le PREMIER modèle de votre enfant. Même si vous n’en avez pas l’impression, il vous observe constamment et prend exemple sur vous : sur ce que vous dites ET sur vos actions et gestes.
Mangez des légumes, goûter à chaque fois ceux que vous aimez moins.
Partagez chacun votre avis : Pourquoi vous aimez celui-ci ? Qu’est-ce qui vous rebute dans celui-là ?
Evitez les « j’aime » et « j’aime pas », qui enferment.
Discutez de l’apparence, la couleur, la saveur, le croquant (ou non), …
2. Placez les légumes en évidence
Et oui, pour manger des légumes, ceux-ci doivent être disponibles.
Coupez des crudités et placez-les en évidence avant le repas, lorsque votre enfant crie famine !
Posez toujours des crudités à table avec le repas prévu.
Ajoutez-en dans ses lunchbox.
Vous pouvez également en servir au petit déjeuner et au goûter.
Si je vous racontais que mon fils de 7 ans a, un matin, mangé du chou rouge, me croiriez-vous ?
Vous rechignez à couper des crudités chaque jour ? Merveilleuse nouvelle ! Vous pouvez en couper pour 2 jours et les conserver dans un bocal rempli d’eau, placé au frigo.
Faites de même pour les fruits. Laissez toujours une corbeille de fruits de saison en évidence.
Comment préparer des repas du soir équilibrés quand on est un parent débordé ?
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3. Intégrez les légumes dans toutes les préparations
Boostez la valeur nutritionnelle des sauces avec des légumes.
Par exemple :
- Des épinards, champignons, dés de carottes ou de patates douces dans les sauces tomates.
- Morceaux de chou-fleurs dans les sauces blanches.
Ajoutez des légumes dans les smoothies.
Pour cuisiner une purée, utilisez 1/2 de pommes de terre et la 1/2, au choix, de chou, fenouil, carottes…
Cuisnez en famille des pizzas maison.
4. Offrez toujours un légume copain
Vous craignez que votre enfant ne mange aucun légume si vous n’insistez pas ?
Mettez en place le principe du « légume copain » : A chaque repas, mettez sur la table au moins un légume que votre enfant aime.
De cette façon, même s’il ne mange pas une portion du nouveau légume (ou du légume qu’il n’aime pas), vous pourrez relâcher la pression car vous savez qu’il fera le plein de bons nutriments grâce au « légume copain ».
Voici un exemple :
Vous souhaitez lui faire découvrir les courgettes ? Et vous savez qu’il aime les carottes ? Cuisinez ces deux légumes.
De cette façon, vous saurez qu’il aura sa portion de légumes grâce aux carottes.
Vous ne lui mettrez donc pas la pression pour qu’il mange absolument une portion de courgette.
Et comme votre enfant ne sentira pas de pression, il pourra goûter tranquillement la courgette. Il sait qu’il ne sera pas obliger de tout manger.
Forcer un enfant à manger ou à terminer son assiette n’est JAMAIS la bonne méthode pour lui apprendre à manger de manière équilibrée AVEC plaisir.
Et s’il refuse de la goûter ? Pas de stress. Il aura déjà eu une première exposition. Recommencez un autre jour.
Continuez à lui proposer régulièrement les aliments qu’il n’apprécie pas, ceux qu’il a déjà refusés (ou ceux qu’il aimait auparavant et qu’il n’aime plus pour l’instant).
Découvre ici quoi faire si ton enfant est « difficile » à table.
5. La présentation des repas à table peut faire manger des légumes à votre enfant
Vous avez l’impression que votre enfant est difficile ? Qu’il n’aime aucun légume ? Qu’il ne mange rien à l’heure des repas ?
Et s’il s’agissait simplement de la façon dont sont présentés les aliments à table ?
Celle-ci peut avoir un impact direct sur le fait que votre enfant mange ou non son repas.
Voici 4 présentations possibles pour les repas :
- Proposer tous les aliments à table. Chacun se sert (votre enfant apprend alors à se servir de quantités appropriées à son appétit).
- Séparer les aliments dans les assiettes (faire en sorte qu’ils ne se touchent surtout pas).
- Mélanger les aliments (dans une poêlée, un wok, un gratin…).
- Servir le dessert en même temps que le repas. Oui, oui . Pour que tous les aliments soient sur le même pied d’égalité et que le dessert ne soit pas le “Saint-Graal”.
6. Changez le contenant des aliments
Pour plus de fun 🙂
Plutôt que de servir une GRANDE cuillère de petits pois (que votre enfant refuse habituellement), vous pouvez les lui servir dans un petit moule à muffin.
Servez les différents légumes dans des bacs à glaçons : 3 petits pois dans l’un, 1 bâtonnet de carotte dans un autre, 1 morceau de chou-fleur dans un 3ème…
Utilisez des pics à brochettes ludiques (avec des personnages, animaux… au-dessus).
Par exemple : votre enfant doit piquer les morceaux de betterave avant de les manger.
Employez des cure-dents. “Es-tu capable de piquer dans un grain de maïs avec le cure-dent et de le porter à ta bouche sans qu’il ne tombe ?”
Servez la soupe dans son verre préféré ou dans un verre avec une paille, ou dans un verre à champagne : “Aujourd’hui, on va boire comme les rois et les reines”.
Mangez les rondelles de carottes avec une pince (comme une pince à épiler en plus grand ).
Les possibilités sont infinies !
Donnez libre cours à votre imagination et à celle de votre enfant.
7. Réagissez ou pas… à ce que mange votre enfant
Pas de pression à table (même si, je sais, ce n’est pas toujours facile…).
Évitez les phrases comme “mange tes légumes”, “encore une bouchée”…
Lâchez prise là-dessus et voyez ce qui change après quelques semaines.
Renouez avec une bonne ambiance à table et un meilleur rapport avec les légumes.
Évite de parler non stop des aliments présents dans son assiette… Et si vous en parlez, faites-le avec légèreté, comme n’importe quelle discussion.
Pourquoi éviter de mettre la pression sur votre enfant à table ?
- Ça brouille ses signaux de faim et de satiété
- Votre enfant ressent de l’anxiété ou du stress
- Ça a un impact négatif sur votre relation à votre enfant.
Et même si, à court terme, vous avez l’impression de lui rendre service car il mange ses légumes (donc fait le plein de bons nutriments), à long terme, ça peut entraîner frustrations et rejets alimentaires.
Inculquer le plaisir de manger et de se retrouver ensemble à table est essentiel !
Forcer un enfant à manger ou à terminer son assiette n’est JAMAIS la bonne méthode pour lui apprendre à manger de manière équilibrée AVEC plaisir.
8. Découvrez les légumes en dehors des repas
Sortez de l’idée “les aliments, ce n’est qu’à l’heure du repas”.
Vous pouvez en parler, lui montrer, jouer avec … en dehors des repas.
D’ailleurs, ce sont des moments où la charge émotionnelle est beaucoup plus basse. Pas de stress. Pas de pression. Profitez-en !
Le potager, les magasins, les livres, les jeux…
C’est pour cette raison que, dans ma formation « Hacke ton Assiette en Famille »(améliorer l’assiette de votre enfant AVEC sa collaboration), j’ai intégré 4 jeux.
9. Jouez aux petits scientifiques
- Utilisez une petite pipette pour prélever un peu de jus de l’aliment et mettez-le sur la langue.
- Mélangez le jus de 2 ou plusieurs aliments et observez les couleurs.
- Utilisez un microscope ou une loupe pour observer les aliments.
- Manipulez-les avec une pince à épiler.
- Sentez l’odeur avec le nez.
Laissez l’imagination vous transporter.
10. Fuyez la table
Faites un repas dans le jardin, sur la table basse, en-dessous de la table, dans une cabane fabriquée avec des couvertures…
Selon l’âge de vos enfants, vous pouvez créer tout un monde imaginaire : « Notre château sera sous la table ».
Vous seriez surprise des résultats de cette stratégie !
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4 réponses
Super toutes ces astuces, ludiques et bienveillantes pour donner aux enfants l’envie de manger des légumes. Merci pour le partage!
Avec plaisir Jeanne !
Merci pour ces astuces. Ma fille (6 ans) ne voulait pas trop manger de melons cet été. Nous avons testé le changement de forme. D’habitude, il était coupé en tranche dans une assiette. Je l’ai coupé en morceaux et mis dans un bol avec des cure-dents pour « l’apéro ». Il est parti tout seul… avec les tomates cerises à côté ! Donc je confirme : c’est super efficace (et ça ne m’a pas demandé beaucoup plus de temps de préparation)
Merci pour ton partage Pauline !
Oui ! Parfois de petits détails peuvent faire toutes la différence 🙂